Poas, le volcan de jade

Publié le par tortuetropique.over-blog.com

La Catalina le matin, avec le soleil et sans la pluie, ça n'a plus rien à voir avec le film d'horreur pour débutant que notre imagination avait brillament inventé la veille ! Il est 5h30 du matin et il commence à faire jour. Un drôle d'oiseau chante à l'extérieur, puis un autre commence aussi à pioupiouter.

La lumière est encore bleutée, en contre-bas des hauteurs où nous sommes perchés, une petite ville. Alajuela ? Aucune idée. Le jardin qui nous entourre semble de toute beauté et très coloré. Plantes tropicales aux fleurs toutes plus jolies et acidulées se fondent dans le décor. Nous partons explorer cet endroit si inquiétant la nuit et accueillant le jour. Un oiseau bien dodu est posé par terre, mais il y a un problème : il na pas de tête ! A moins que... oui, à moins qu'il soit en train de dormir ! J'avance, fait du bruit pour voir sa réaction, rien ! Et puis finalement, je pose le pied derrière lui car il est sur le chemin tout de même, et puis ça y est une tête ! C'est un jeune qui dormait paisiblement que je viens de réveiller Celui-ci il n'est pas stressé !!

Après un petit déj' pancake banane et jus de mangue ou ananas, c'est l'estomac plombé que nous repartons, après avoir profité des hibiscus, citroniers et autres arbres et plantes du jardin... Aurevoir La Catalina ! Et merci pour cette aventure qui se finit bien !

Personnellement je préfère les films qui se finnissent bien...

Nous zigzagons dans la montagne pendant une bonne heure avant d'atteindre Poas, le magnifique ! Celui-ci, aussi en activité, comme la majorité des volcans au Costa Rica de part leur emplacement sur la ceinture de feu, est réputé par la couleur jade de sa lagune. J'ai déjà raté la pomme de l'Irazu, j'espère que le jade du Poas sera au rendez-vous.

L'accès au cratère principal se fait par un chemin goudronné et bordé par une forêt pluviale, une jungle d'humidité et de vert ! Un bruit attire mon attention, ça pourrait être un écureuil ?!! Et pendant que j'essaye de me rappeler si nous sommes censés trouver des écureuils par ici, il apparait à mes yeux, en haut d'un arbre où il mange et ouvre des graines dont les coques tombent par terre dans un bruit discret mais caractéristique. L'écureuil est roux et noir. Trop mignon et crôcrô bô ! Ouvrons l'oeil, il y en a peut-être d'autres !!

Puis, après une marche dans l'humidité, entre mousse, lianes et colibris, le cratère ! Il fume et fume même beaucoup !! Une épaisse fumée blanche s'élève dans le ciel et cache la lagune... ! On devine out de même sa couleur qui doit être d'un jade éclatant lorsque le ciel est bien bleu et la fumée moins dense. C'est une "demi-échec" ! ...et puis le spectacle est tellement impressionant que l'absence de couleur se fait oublier. Un coati apparait et amuse la galerie avec son museau de fouineur et son air de nounours. Des oiseaux verts, jaunes sont curieux de tant d'intérêt pour ce cratère fumant aux allures si hostiles.

Plus loin, au bout d'un autre chemin humide et verdoyant, un lac au bleu profond. C'est incroyablement beau. Des feuilles géantes bordent ce lac, telles des oreilles d'éléphant qui écouteraient les secrets bien gardés par ces profondeurs, le bruit du volcan peut-être... les roches en fusion ?

Publié dans COSTA RICA

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